Il existe différents niveaux de formation permettant de se professionnaliser dans l’animation. On distingue les formations non professionnelles pour des volontaires de l’animation (brevets d’aptitude), et les brevets et diplômes d’Etat pour les professionnels. Les diplômes de l’animation non professionnelle permettent d’intervenir occasionnellement sur les grandes et petites vacances, pour des centres de loisirs ou des colonies de vacances (BAFA-BAFD1). En revanche, la prise en charge permanente d’un accueil de loisirs, pour des adolescents ou des jeunes adultes, nécessite un certain nombre de conditions : une formation professionnelle de type brevet professionnel ou diplôme d’état, un niveau de maturité et de responsabilité avérées, une connaissance pratique des sports, des techniques, des cultures juvéniles, une capacité à travailler en équipe et à produire des analyses et des projets collectifs. Il arrive que des animateurs non professionnels développent de fortes compétences dans ces domaines, on devra alors les aider à accéder à l’animation professionnelle par la validation des acquis de l’expérience.

Tout au long de la carrière, des cycles
de formation continue et des rencontres d’animateurs sont nécessaires pour échanger et discuter autour de leurs propres outils et pratiques. Cela suppose que l’employeur intègre des plans de formations ou des rencontres
collectives pour ses animateurs professionnels.
Une stabilité dans les postes permet une meilleure connaissance des territoires et, surtout, facilite la création de liens durables avec les jeunes. Cela
suppose que les employeurs sachent reconnaître les compétences exercées et les valoriser à travers notamment la rémunération et des perspectives
d’évolution de carrière.

« Avoir de bons animateurs, c’est pas comme des potes, mais ils sont jeunes dans leur tête en fait ! Ils sont encore jeunes mais sans être trop gamins en fait ! Ils savent gueuler au bon moment et rigoler avec nous ! »

Gwendoline 17 ans

La filière professionnelle animation

Le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (BPJEPS, ex BEATEP) atteste de la possession de compétences professionnelles indispensables à l’exercice du métier d’animateur dans le champ de la spécialité obtenue. Le BPJEPS est délivré au titre d’une spécialité disciplinaire, pluridisciplinaire ou liée à un champ particulier : la spécialité « Loisirs tous publics ou activités physiques pour tous » est la plus adaptée pour les espaces jeunes ; la spécialité « animation sociale » s’avère pertinente dans des équipes pluridisciplinaires ou sur certains territoires. Ce diplôme est classé au niveau IV (niveau bac professionnel). La durée minimale en centre de formation est de 600 heures.

Il est considéré comme un minimum pour encadrer un espace-jeunes, et faire de l’animation de rue. Le Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (DEJEPS, ex DEFA) atteste de la possession des compétences à l’exercice du métier de coordonnateur-technicien. Ce diplôme est classé au niveau III (niveau Bac + 2). En formation initiale, la durée minimale est de 1200 heures dont 700 heures en centre de formation. Il est recommandé pour l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de jeunesse territoriales.

Le Diplôme d’Etat Supérieur de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (DESJEPS) spécialité “animation socioéducative ou culturelle” permet d’exercer en autonomie une activité d’encadrement. Son titulaire est responsable d’une structure ou d’un projet, encadre des animateurs, conçoit le projet de la structure et la dirige. Il est responsable aux plans technique, pédagogique et logistique, peut être directeur, chef de projet, délégué régional, directeur de structure… Ce diplôme est classé au niveau II (niveau licence / maîtrise). En formation initiale, la durée minimale est de 1200 heures dont 700 heures en centre de formation.

La filière universitaire

Les universités proposent également des formations aux métiers de l’animation. Citons notamment : les IUT (Instituts Universitaires de Technologie), de Rennes, Tours, Figeac et Bordeaux, qui proposent des DUT carrières sociales (Diplôme universitaire de Technologie) et des licences professionnelles d’animation socioculturelle ou de coordination de projets et d’animations socioculturels. La licence ingénierie des services, option socioculturelle, sportive et des loisirs est proposée à Cholet.

La filière non professionnelle

Le BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateurs en ACM1) s’obtient par une formation courte (deux semaines et un stage pratique). Il permet aux volontaires de participer à la mise en œuvre des projets pédagogiques de la structure, d’encadrer et de construire des relations individuelles ou collectives avec les mineurs ainsi que de les accompagner dans la réalisation de leurs projets. Il est obligatoire pour l’accueil de mineurs.

Le BAFD (Brevet d’Aptitude aux Fonctions de Directeur en accueils collectifs de mineurs) forme les futurs directeurs aux dimensions pédagogiques, administratives, financières et réglementaires des accueils de loisirs.

De même, les titulaires du BAFD sont aptes à élaborer un projet pédagogique. Pour entrer en formation, il faut être âgé d’au moins 21 ans et être titulaire :

  • soit du BAFA,
  • soit d’un diplôme, titre ou certificat de qualification permettant d’exercer les fonctions d’animation. Dans ce cas, il faut justifier, dans les deux ans précédant l’inscription, de deux expériences d’animation d’une durée totale d’au moins 28 jours, dont une au moins en accueil collectif de mineurs.