Les préadolescents (autour de 10-12 ans), commencent à quitter l’enfance, entrent dans les modifications physiologiques de la puberté, cherchent leur identité, commencent à critiquer les adultes, et se regroupent entre copains. L’entrée au collège est pour eux une étape majeure, et aussi une épreuve ; on doit leur apporter de la sécurité, canaliser leur énergie mais aussi leur permettre de se reposer, répondre à leurs nombreuses questions sur la vie, le sport, les déplacements, les relations garçons/filles, les conflits avec les copains/copines, le corps qui change… Certains de ces préadolescents ne se retrouvent plus dans l’accueil de loisirs classique, cherchent le soutien d’adultes qui ne soient ni parents, ni enseignants, pour les encourager, et leur permettre de découvrir des pratiques sportives, des activités de loisirs, des lieux. C’est pourquoi de nombreuses structures proposent aujourd’hui des activités passerelles, qui prennent en compte les attentes des parents en termes de cadre et sécurité, mais aussi les besoins spécifiques des préadolescents de 10-13 ans, en leur permettant de rencontrer les animateurs et de découvrir les activités des structures dédiées aux adolescents.
Les adolescents (entre 12-16 ans), parcourent les couloirs du collège et du lycée, ne savent plus ou ni comment mettre leur corps qui a grandi trop vite, subissent les boutons d’acné, leur pilosité naissante et leurs pulsions sexuelles qui ressurgissent. Pleins d’énergie, ils vivent au présent, pensent que tout est possible, mais accusent le coup de l’adolescence : se sentent seuls, ne peuvent vivre hors du groupe de pairs, trouvent difficilement le sommeil en soirée, mais sont amorphes le matin. Ils trouvent une sécurité affective et identitaire auprès de leur groupe de copains, fréquentent assidûment les lieux publics pour se retrouver et se rendre visibles. Ils attendent de l’adulte d’abord une écoute, un soutien, un accompagnement ; ils demandent des adultes autres que leurs parents, qui ne les jugent pas, et avec qui il y a moins de tensions affectives.. Leur fréquentation des accueils de loisirs et « espaces jeunesse » est variable selon les personnes, mais ceux qui sollicitent les animateurs, parfois maladroitement, ont assurément besoin d’écoute et de soutien.