La politique jeunesse est le plus souvent créatrice d’emplois, qu’il s’agisse des animateurs permanents, mais également des nombreux animateurs vacataires recrutés au moment des vacances.

C’est aussi un formidable levier pour proposer à des jeunes volontaires ou bénévoles de s’engager dans la vie locale. Les animateurs jeunesse professionnels formés et qualifiés interviennent pour favoriser l’épanouissement des adolescents et des jeunes : ils savent assurer l’accueil des jeunes, la gestion d’un espace jeunesse, et prendre en compte les différents besoins des jeunes en fonction de leurs âges, de leur sexe, de leurs profils…

Ils facilitent les liens avec les jeunes et les adultes. Leur intervention est cadrée par une réglementation (code de l’action sociale et des familles), et supervisée par l’État (Direction Départementale de la Cohésion Sociale). Le contrat de travail, dans le milieu associatif, est généralement encadré par une convention collective (conventions de l’animation socioculturelle, ou des centres sociaux notamment).

Leur principale difficulté est qu’ils doivent cumuler un grand nombre de tâches et de compétences, alors que les financeurs aspirent trop souvent à « rentabiliser » leur financement et demandent aux animateurs de prendre en charge les publics 35H/semaine, à 100 % de leur temps. Or ils doivent aussi accompagner les projets des jeunes ou des habitants, élaborer et rédiger les projets pédagogiques, rencontrer les élus, partenaires ou parents, communiquer par leurs propres moyens ou avec la presse locale, rechercher des financements et monter les budgets prévisionnels, gérer la partie administrative de leurs missions (inscription, courrier, compte rendu), être en recherche active d’idées, d’informations, réaliser des bilans, se former, travailler en réseau …
De ce fait le temps de face à face public, hors vacances scolaires, peut être estimé de l’ordre de 50 à 70 % du temps de travail, les 30 à 50 % restants étant consacrés aux autres fonctions.

« Pour un animateur, si t’aimes pas les ados, ben ça sert à rien de faire ce métier là en fait ! »

Anaïs 13 ans

« Les sorties et les séjours, on y participe mais ça coûte moins cher que quand on y va tout seul ! »

Marie 16 ans

La communication

Les enquêtes nationales montrent que globalement les adultes ont une image négative de la jeunesse ; pourtant cette jeunesse est une ressource sur le territoire, et les animateurs ont la responsabilité de la valoriser, notamment en coopérant étroitement avec les correspondants de la presse locale, dans le respect des consignes données par l’employeur. Ils doivent également assurer un travail de communication auprès des publics jeunes, des parents, des habitants, et utiliser différents médias : les technologies numériques, l’infographie et l’impression de documents, les supports audiovisuels

La recherche de financements extérieurs


Les animateurs, dans leur activité administrative, doivent fréquemment rédiger des projets, chercher des financements publics et ensuite les évaluer ou en faire le bilan : Contrats Enfance Jeunesse de la CAF (prévisionnel, gestion du budget…), projets jeunesse en action, projets initiatives jeunes de la CAF, gestion courante pour chaque sortie ou camp. Ils sollicitent également des acteurs privés dans leur recherche de sponsors : supermarchés, banques, parcs d’attraction, artisans locaux.

La présence sur d’autres espaces éducatifs


Les animateurs doivent se faire connaître, entrer en contact avec les jeunes, ou bien les accompagner dans leurs premiers pas. Ils doivent prendre du temps pour être présents ou coopérer avec les autres espaces éducatifs :
• Plateaux multisports, les espaces sportifs,
• Équipements culturels,
• Établissements scolaires,
• Points information jeunesse,
• Points accueil emploi,
• Espaces publics,
• Lieux d’animation itinérants,
• Lieux festifs.

Les liens avec les partenaires sociaux et structures d’accès à l’emploi


L’animateur connait très bien les jeunes qui fréquentent sa structure, et devient parfois un adulte référent qui écoute, conseille et oriente les jeunes dans les domaines de la santé, de la scolarité, de l’orientation, de l’accès à l’emploi, de l’accès aux droits sociaux, du logement… Dans certains cas, il organise aussi des sorties familiales ou conduit des actions autour de la parentalité. C’est pourquoi il est essentiel que l’animateur puisse participer à des échanges avec les
professionnels des centres sociaux, des centres communaux d’action sociale, et des maisons départementales de solidarité (traitement des informations préoccupantes). Il oriente également certains jeunes vers des professionnels de santé ; conduit des actions de prévention autour de l’audition, de la sécurité routière, de la sexualité, des consommations de produits psycho actifs…
Il coopère avec les services de la mission locale, des points accueil emploi ; d’ailleurs il emploie souvent des vacataires qui lui sont orientés par la mission locale.

« Par exemple, pour notre avenir on peut discuter avec un animateur, comment faire, pour notre cv, lettre de motivation »

Elodie 18 ans

« Sur la commune on est l’association qui emploie le plus de monde ; jusqu’à 70 vacataires pour l’été. »

Responsable secteur jeunesse

La participation à des réseaux professionnels


Dans le but de se professionnaliser, de réduire leur isolement, d’améliorer leurs pratiques, de découvrir de nouvelles astuces, il est vivement recommandé que les animateurs puissent s’inscrire dans des réseaux professionnels. Ces réseaux permettent d’organiser des actions en commun, des tournois, des rencontres ; d’échanger sur leurs pratiques et compétences, de partager des constats sur les jeunes et les parents, d’améliorer l’accompagnement de projets, de parler de leurs difficultés, d’analyser les problèmes, de découvrir de nouvelles pratiques sportives.

Parmi les différents réseaux qui existent dans le département, citons notamment :
• Le réseau information jeunesse,
• Le réseau des PLAIA (Points Locaux d’Accueil et d’Information des Associations),
• Le réseau des points d’appui envie d’agir,
• Le groupe d’animateurs numériques des CEMEA,
• Le groupe jeunesse des fédérations Familles rurales et Centres sociaux,
• Le réseau ASPRA,
• Le réseau Cyb Anjou.

La formation continue


Pour approfondir ses pratiques et se perfectionner, comme tout professionnel, l’animateur a besoin de temps pour construire sa formation continue. Plusieurs propositions existent dans le département, et proposent un catalogue de formation accessible gratuitement :
• La Direction Départementale de la Cohésion Sociale (pour tous les animateurs du département),
• Le Centre Régional Information Jeunesse (pour les structures labellisées),
• Le Centre National de la fonction Publique Territoriale (pour les animateurs agents de la fonction publique),
• Les fédérations d’éducation populaire (notamment les familles rurales, CEMEA, centres sociaux, les Francas, la ligue de l’enseignement… etc.).