Une communauté éducative qui souhaite accompagner les adolescents et les jeunes de son territoire peut articuler différentes logiques :
Une logique éducative, qui cherche à articuler l’éducation formelle (école, collège, lycée) et l’éducation non formelle (associations, parents, médias, espaces publics…). Les territoires proposent un service aux parents, et des loisirs éducatifs à leurs adolescents, où les notions de plaisir, de convivialité, de faire ensemble, de participation aux décisions sont centrales. La collectivité est un acteur clef pour développer un projet cohérent entre les acteurs éducatifs (projets éducatifs de territoires, projets éducatifs locaux), et s’investit dans la concertation (instances de pilotage, d’orientation, comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté, conseil d’administration du collège et des associations…).
Une logique d’accompagnement, qui peut aider les adolescents et les jeunes à faire des rencontres, des activités et des découvertes, dans une logique de plaisir et de convivialité, mais aussi à se rendre utile sur la commune, à faire des choix personnels pour construire leur trajectoire de vie… Notre société est devenue de plus en plus complexe, et les institutions éducatives que sont l’école et la famille ne sont pas toujours adaptées ou suffisantes pour se construire en tant que citoyen ; les professions de l’animation sont au cœur de cette compétence.
Une logique de prévention, qui vise à promouvoir la santé des jeunes générations, et à prendre soin des jeunes et des familles les plus vulnérables, en apportant du soutien aux parents, en renforçant les liens avec les travailleurs sociaux du Conseil général, du centre communal d’action sociale, du centre social, ou en traitant des questions d’incivilités ou de délinquance avec les acteurs de la sécurité. (police municipale, gendarmerie).
Une logique d’insertion professionnelle, qui vise à développer les liens entre les jeunes et le monde du travail, à ouvrir les portes de l’entreprise, à faciliter l’accueil des jeunes ; bien que les compétences en matière de formation soient imparties à l’Éducation Nationale et au Conseil Régional, les collectivités locales ont souvent des atouts pour faciliter le lien emploi-formation : accueillir et faciliter l’accueil des stagiaires, organiser des temps forts autour de l’emploi saisonnier et de l’orientation, soutenir la responsabilité sociale des employeurs, valoriser les démarches d’accueil de qualité… On pourra aussi accompagner les jeunes créateurs d’entreprise, faciliter la transmission d’exploitations agricoles, valoriser l’apprentissage, et ainsi soutenir la dynamique économique locale.
Une logique de citoyenneté et de développement local, qui vise à développer la vie publique et la participation sociale, à travers la vie des associations et l’animation des espaces et équipements publics ; ici les jeunes constituent une ressource considérable, à condition qu’ils soient reconnus dans leurs attentes et leurs compétences. Les communes développent ainsi le bien vivre ensemble, luttent contre l’effet cité dortoir, et contribuent au renouvellement de la démocratie.