L’élaboration et la conduite d’un tel projet nécessitent du temps, et il importe de ne pas se mettre dans l’urgence. Cependant les générations se succèdent rapidement, les besoins évoluent, et il faut être vigilant et pouvoir concilier le temps des jeunes, celui de l’association, celui des élus.
Le diagnostic est une nécessité, non pas comme formalité administrative, mais parce qu’il oblige les élus et la communauté éducative à se questionner.
Penser la continuité entre enfance-adolescence-jeunesse-génération des parents – génération des aînés.
• Ne pas replier la génération jeune sur elle-même, penser les liens avec les associations, les anciens de la commune…,
• Penser des objectifs spécifiques pour les adolescents (11-17 ans), et pour les jeunes adultes (16-25 ans),
• Attention à ne pas se substituer aux parents (déplacements, modes de garde), mais tenter de les impliquer (déplacements, préparation des séjours, activités d’auto financement…).
Au départ, il faut apprendre à se connaître, permettre à chacun de se présenter, et veiller à reconnaître chacun dans son identité et son rôle :
• Installer un climat de travail, se dire les choses, s’écouter,
• Donner visibilité et légitimité aux groupes de travail,
• Connaître le métier d’animateur,
• Co construire, c’est venir pour donner, et non pas pour prendre : chacun doit se demander ce qu’il est prêt à donner…,
• Envisager différents moyens de recueillir l’expression des jeunes (rencontres directes, questionnaires, mais aussi animations, expression artistique, musicale, audiovisuelle…).
Travailler avec efficacité, produire des documents d’étapes, des comptes rendus, des ordres du jour :
• Contractualiser par écrit avec les acteurs (collèges, lycées, associations etc.),
• Être dans le concret,
• Communiquer de façon professionnelle,
• Penser à communiquer, développer la lisibilité et la crédibilité.
Faire attention à la qualité de l’offre et des espaces :
• Des locaux sains, propres, des toilettes dignes de ce nom, pour les garçons et pour les filles,
• Des espaces de stockage pour le matériel, lieux d’accueil et des bureaux adaptés,
• Attention aux foyers de jeunes autogérés : œuvrer efficacement auprès des mineurs, ou auprès d’adolescents turbulents ou en difficulté nécessite d’employer des professionnels.
Penser une politique sectorielle de la jeunesse, car l’adolescence et la jeunesse constituent une période spécifique :
• Penser aux loisirs, aux jeux,
• Plus largement penser à l’engagement, à la participation à la vie communale, à la citoyenneté,
• En lien avec les politiques d’action sociale : protection de l’enfance, prévention ; soutien à la famille,
• En lien avec les politiques de santé et prévention,
• Développer une stratégie de communication positive et valorisante sur la jeunesse.
Une politique de jeunesse doit aussi être une politique transversale : la jeunesse est une ressource et un enjeu pour les différents secteurs de l’action publique :
• Démocratie,
• Aménagement urbain,
• Logement,
• Économie,
• Transports,
• Santé,
• Social.
Une politique de jeunesse doit être en lien avec les acteurs économiques : des métiers notamment par des stages :
• Découverte
• Formation par alternance, de l’emploi dans l’animation ; les vacations,
• Développement
• Développement de niches économiques : le numérique, la culture, la création d’entreprises,
• Accès aux dispositifs dédiés : service civique, SVE (service volontaire européen), emplois aidés, stagiaires.