Aux côtés des collectivités locales, les mouvements associatifs sont très présents dans le département et fortement mobilisés pour organiser et animer les politiques de jeunesse locales, dans la tradition de l’éducation populaire. Un groupe de travail départemental, composé notamment d’une dizaine de fédérations ou associations d’éducation populaire, ainsi que des visites auprès de 17 structures du département, nous ont permis de prendre connaissance de la situation départementale.
Cet état des lieux nous montre que :
La conduite d’une politique de jeunesse nécessite un investissement humain et financier ; si la politique de jeunesse se réduit dans certains cas à la mise à disposition d’un local, elle nécessite des moyens modestes mais réels pour être plus ambitieuse : s’adresser à une diversité de jeunes, garçons et filles de différentes tranches d’âge et milieux sociaux, proposer des activités et accompagner des projets, s’intéresser au bien être et à la prévention des difficultés sociales, apporter de l’information aux jeunes et les aiguiller dans leur accès à l’âge adulte… Sur une quinzaine de structures visitées et employant des professionnels, le coût moyen en fonctionnement est de 550 € par an et par jeune concerné par les actions ; le budget moyen est de 160 000 €, variant de 35 000 à 500 000 € en fonction de la taille des collectivités. Il existe des aides financières, notamment de la CAF, de la MSA et du Conseil Général, ou des aides sur projets (DDCS, Erasmus +), et une partie d’auto financement par les usagers.
L’élaboration d’une politique de jeunesse nécessite un portage politique clair, même si ce sont parfois les associations locales qui assument un tel projet ; les liens entre associations et collectivités locales (commune, communauté de communes, ou regroupement de communes) sont le plus souvent encadrés par des conventions 3 ; Il existe plusieurs expériences qui ne font pas appel à des professionnels salariés ; mais le plus souvent la mise en œuvre d’une politique de jeunesse nécessite l’emploi d’animateurs, qui mettent en œuvre une professionnalité avérée, des compétences multiples, et aspirent à travailler en réseau et à se former.
Les effets d’une politique de jeunesse sont multiples sur les communes, en termes de démographie et de vie démocratique, de vie sociale et intergénérationnelle, de développement local.
Les attentes des adolescents et des jeunes sont centrées sur les relations sociales, la découverte d’activités, le montage de projets, les voyages.