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L’association, le pilotage associatif

Une association loi 1901, dans le cadre de son projet associatif, peut constater l’émergence de besoins chez les adolescents, les jeunes adultes, ou les parents, et s’organiser pour porter une démarche, une ou des actions qui visent à répondre à ces besoins. L’association devra, le plus souvent, devenir employeur pour organiser son activité. Elle pourra être issue d’un territoire local, communal ou intercommunal, et poursuivre ses propres finalités. Elle pourra également se fédérer à un mouvement d’éducation populaire, afin d’asseoir son action sur une tradition et une philosophie éducative, de bénéficier de soutiens techniques, de formation, d’aide à la réflexion. Il est à noter que des associations peuvent solliciter un agrément d’éducation populaire auprès des Services Départementaux de la Cohésion Sociale1, voire un agrément en qualité de centre social auprès de la Caisse d’allocations familiales, si le projet s’adresse non seulement à la jeunesse mais aussi à toute la population d’un territoire.

Avantages :
prise de décision plus rapide et plus simple (vis-à-vis du fonctionnement municipal). Lien « plus direct » avec la population et les jeunes puisqu’ils peuvent être membres ou adhérents de l’association et participer à l’élaboration et au suivi du projet ; les jeunes ont une perception positive de la vie associative et de son indépendance. Les adhérents, parfois anciens utilisateurs, peuvent être la mémoire de la structure et du territoire ; cela permet une certaine continuité et une cohérence dans le projet. La collectivité est un partenaire et non un supérieur hiérarchique (l’association peut même avoir un rôle de « poil à gratter » vis-à-vis de la municipalité). Ce fonctionnement témoigne de la vitalité démocratique des territoires, et apporte une reconnaissance de la valeur ajoutée apportée par les associations. Elle facilite souvent la participation de la population. L’accès à des subventions, des financements privés et l’autofinancement par les projets des jeunes sont également plus faciles à organiser.

Inconvénients :
l’articulation entre professionnels et bénévoles peut s’avérer difficile dans l’association à partir du moment où celle-ci recrute un ou plusieurs professionnels ; elle peut avoir ensuite du mal à trouver des bénévoles actifs. Sentiment parfois « illusoire » d’autonomie de l’association vis-à-vis de la municipalité lorsque la municipalité est le seul financeur, et diminution progressive des soutiens financiers. Risque de confusion entre les salariés associatifs et les personnels municipaux.

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